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MAGAL DE NDAKAaROU :
02/09/2008 16:39
Il y a 112 ans, Serigne Touba séjournait à Dakar La communauté mouride de Dakar célèbre, les 18, 19 et 20 septembre prochains, la 13e édition du magal commémorant le passage de Serigne Touba Khadimou Rassoul à Dakar. La cérémonie officielle est prévue le 20 septembre, avec une conférence sur l'œuvre du Cheikh, animé par Serigne Mame Mor Mbacké à Touba Thieudème Sandaga. ‘Lors de mon arrivée à Dakar le 18 septembre 1895 sous l'autorité coloniale, ils m'ont jeté dans une felouque où toutes les épreuves vexatoires susceptibles d'être infligées à un persécuté ne signifiaient rien devant la mesure qui me frappait du fait d'être éloigné des miens, mais le Généreux (Dieu) m'y a incontestablement comblé de sa grâce'. ‘Ils ont voulu m'humilier en me jetant dans ce cajou, heureusement que mon Seigneur m'a donné la force et le courage d'accomplir les bonnes actions (prières et récital du Saint Coran)'. Voilà 113 ans, Serigne Touba Khadimou Rassoul a séjourné pendant trois jours à Dakar. L'illustre ascendant de Cheikh Saliou Mbacké était alors en route vers l'exil forcé qui devait le mener au Gabon, une terre hostile qu'il finit par apprivoiser. Le collectif des dahiras mourides ou le ‘Kourel gui maggal nietti guddi ndakaarou yi' a choisi de se rappeler cette séquence historique extrêmement importante dans l'accomplissement de la destinée de Cheikh Ahmadou Bamba. Selon le président du collectif, Baye Ndiouga Dieng, il s'agit, au-delà de la commémoration à la face du monde du passage pénible effectué par le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba avant son exil au Gabon, ‘de raffermir la détermination à suivre l'exemple du Serviteur du Prophète (Psl)'. Mais aussi de ‘renouveler notre gratitude au Miséricordieux d'avoir fait de nous des disciples de Cheikh Al Khadim'. Et surtout de ‘propager l'œuvre de Serigne Touba, lui qui n'était venu sur terre que pour vivifier la parole du Tout-Puissant'. Aussi la célébration de la 13e édition du Magal de Ndakaarou sera marquée par la psalmodie du Saint Coran, la déclamation des khassida avec les dahiras et aussi par des conférences relatant les vécus de Mame Mor Diarra, frère aîné de Khadimou Rassoul, de Mouhamadou Moustapha Mbacké son fils aîné. Le troisième jour sera entièrement dédié à Cheikh Ahmadou Mbacké.
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mouhadou al amine bara mbacke fils de bamba
14/09/2008 17:31
Cheikh Mouhamadou Lamine Bara naquit le 28 Jumada I de l'an 1309 de l'Hégire, Correspondant au 29 décembre 1891, dans le village de Touba que venait tout juste de fonder Cheikh Amadou Bamba, son illustre père ; ce qui fait de Serigne Bara le seul fils du Cheikh qui naquit en ce lieu. Sa mère, Sokhna Aminata Lô, est une descendante de l'illustre Serigne Mukhtar Ndoumbé fondateur du village de Coki et appartenant à une très ancienne lignée réputée pour l'excellence et la piété de ses savants. Son frère germain, Cheikh Mouhamadou Moustapha (1888-1945), fut le fils aîné et premier Khalife de Cheikh Ahmadou Bamba pendant 18 années au cours desquelles il accomplit une œuvre considérable pour l'unité et l'organisation de la communauté mouride. Il faut compter à l’actif de Serigne M. Moustapha l’édification de la Grande Mosquée de Touba et l'acheminement du chemin de fer de Diourbel à Touba. Sokhna Aminata Lô disparut six mois après la naissance de Cheikh Mouhamadou Lamine qui fut ainsi confié à Sokhna Awa Bousso, mère de Cheikh Mouhamadou Fadl. Ces premières années passées ensemble allaient durablement marquer les fortes relations que CheikhMouhamadou Lamine entretint toute sa vie avec son frère et ami, Serigne Fallou.
SES ETUDES Serigne Bara entama ses études coraniques avec le pieux précepteur des enfants du Cheikh, Serigne Ndame Abdou Rahmane Lô. Il poursuivra plus tard ses études religieuses chez son oncle Mame Thierno Ibra Faty puis avec d'autres maîtres tels Serigne Ibra Binta Sylla et Serigne Mbaye Diakhaté. Tous les proches de Serigne Bara ont témoigné de sa douceur, de sa générosité, et de ses belles qualités ; de son attachement à l'adoration de DIEU, de son aversion pour les futilités et les transgressions. Il fut l’auteur d’une grande production littéraire. Parmi ses œuvres, on peut citer : Munawiru-l-Bunyân (L'Illumination des Edifices), Safinatu-l-Abrâr (La Nef des Vertueux), Sahâdatu-l-Akhyâr (La Félicité des Gens Supérieurs), Tibu-l-Fuâd (La Sérénité des Coeurs), Zahabu-l-Ibrîz (L'Or Pur) et bien d'autres poèmes…
SA SOUMISSION A SON SEIGNEUR Dans les ouvrages composés par Cheikh Mouhamadou Lamine, l'on trouvera des éléments mettant en évidence sa parfaite soumission et son espérance envers le CREATEUR, de même que son infinie gratitude pour les innombrables Bienfaits dont Il l'a gratifiés, ainsi qu'il l'exprima à travers ces vers : "Je me soumets entièrement au CREATEUR, Lui qui m'a accordé la Connaissance et gratifié de faveurs revenant aux Hommes Emérites… Mon cœur ne cesse de rendre grâce à mon SEIGNEUR, à l'instar de ma langue qui ne cesse de Le mentionner en tout temps..."
SON ATTACHEMENT AU PROPHETE (PSL) L'amour et la considération de Cheikh Mouhamadou Lamine Bara envers la Meilleure des créatures peuvent être attestés par ces vers : "Mon honneur est de demeurer au Service du Prophète en tout temps et jamais, par la Permission de DIEU, je ne cesserai de le servir…
SON AMOUR POUR CHEIKH AHMADOU BAMBA Ayant échangé son statut de fils contre celui de disciple du Serviteur du Prophète, Cheikh Mouhamadou Lamine lui consacra un grand nombre d'écrits démontrant la place de choix qu’il occupait dans sa vie. "Je me suis totalement soumis à l'ETERNEL tout en confiant mes affaires au Serviteur du Prophète qui ne manque jamais d'honorer son disciple » écrit-il dans un de ses poèmes. Lorsque le Cheikh fut rappelé à DIEU, il écrivit cet excellent poème resté mémorable: "Ô terre de Touba ! Réjouis-toi de la Grâce qui te fut accordée le jour où tu reçus le Cheikh, une faveur que n'a obtenue aucun autre terroir. Il est également rapporté que, durant la période de coexistence avec son père et maître, Cheikh Mouhamadou Lamine écrivit de sa main près de 25 copies du Saint Livre qu'il remit au Serviteur du Prophète en même temps qu'une quantité considérable de dons pieux…
SES RAPPORTS AVEC SES FRERES ET SOEURS Ses belles qualités, son attachement aux relations humaines et son sens de la famille constituent assurément des éléments importants ayant favorisé l'entente et la nature des liens amicaux que Serigne Bara entretint toute sa vie durant avec l'ensemble de ses frères et sœurs.
SA METHODE D'EDUCATION Cheikh Mouhamadou Lamine était très attaché aux valeurs enseignées par le Serviteur du Prophète à ses disciples : la quête de la science, l'adoration de DIEU, la conformité aux règles de bonnes conduites (adab) et l'amour du travail. Il eut à implanter un grand nombre de daaras dans les différents villages qu'il fonda : Mbacké Cayor , Mbacké Ndiock, Khabane près de MBour, Khélléré, Mbarakhane près de Louga, Gouye Mbind à Touba… D'éminentes figures de la Mouridiyah, faisant partie de ses disciples, émanèrent de ces écoles. On peut citer ici Serigne Niane Diop à Touba, Serigne Modou Diara Guèye à Khawlou, Serigne Assane Guèye Diagne à Coki, SerigneMacodou Kassé, Serigne Mama Ndiaye et bien d'autres. Dans sa méthodologie éducationnelle, Cheikh Mouhamadou Lamine privilégiait l'acquisition de la connaissance et sa mise en pratique pour l'amour exclusif de DIEU. Ce qui lui fit dire : "Les trois valeurs que sont la quête de la science, les bonnes actions et la Crainte de DIEU sont les vertus les plus bénéfiques auxquelles un homme puisse se consacrer. Ce dont nous nous honorons est la crainte de DIEU et la Science, mais nullement une auguste ascendance ou la richesse..." En analysant les préceptes en matière d'éducation constamment affirmés par Cheikh Mouhamadou Lamine à travers ses écrits, l'on peut aisément réaliser qu'il adopta la méthode d'éducation (tarbiya) revivifiée par Cheikh Ahmadou Bamba, méthode qui accorde une place centrale à la science et à sa mise en pratique dans l'adoration de DIEU. Relativement à l'éducation des enfants, Cheikh Mouhamadou Lamine écrivit :"Ô vous mes Frères Musulmans, sachez qu'éduquer un enfant ne consiste pas uniquement à lui assurer une simple instruction livresque. Tout parent doit s'évertuer à cultiver en son enfant l'Amour du Coran et celui du Prophète, le Parfait Modèle, et lui inculquer des qualités telles que la générosité, la clémence et le sens des liens de parenté. Il doit également combattre en lui les défauts comme l'envie, l'hypocrisie et le mensonge. Cheikh Mouhamadou Lamine désapprouvait fortement la mentalité sociale poussant souvent ses contemporains à négliger l'éducation des filles : "Ô vous mes Frères Musulmans, cessez de négliger l'éducation de vos filles car vous ne savez pas lequel de vos enfants vous sera le plus profitable. Ne vous comportez pas comme les ignorants que le Coran décrie en ces termes : 'Lorsqu'on leur annonce la nouvelle de la naissance d'une fille, leurs visages se renfrognent de colère...
Cheikh Mouhamadou Lamine disparut le 1er jour du mois de Zul-Hijja, correspondant au 18 juin 1946, à l'age de 45 ans, à Mbacké Cayor, neuf années seulement après le rappel à DIEU de son illustre père
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cheikh souhaibou
14/09/2008 17:36
SERIGNE CHOUHAIBOU MBACKE : L'exemple achevé du soufi
Les fils du fondateur du mouridisme ont reçu en héritage spirituel de Serigne Touba, chacun en ce qui le concerne, un aspect particulier du cheikh. Si Serigne Fallou était distingué de par sa sobriété et son caractère de talibé, Serigne Abdoul Ahad comme pionnnier de l'assainissement, Serigne Djily par son majestueux magistère à l'imamat, Serigne Chouhaïbou Mbacké quant à lui, était le veritable gardien de l'orthodoxie mouride.
Le père de Serigne Cheikh Saï Mbacké, son actuel khalife, était surtout connu pour son franc parler, son objectivité et son respect scrupuleux des prescriptions du coran et de la tradition authentique.Selon la legende mouride, Serigne Chouhaïbou était, des fils de Serigne Touba, celui qui lui ressemblait le plus dans sa qualité privilégié de serviteur entièrement respectueux des recommandations d'Allah, qui délaisse tous Ses interdits immédiatement aprés en avoir pris connaissance.
Il est avéré que Serigne Chouhaïbou Mbacké était un grand érudit auquel tous ses frères confiaient la formation coranique de leurs enfants, de la jurisprudence à la mystique. De nombreux érudits ont ainsi bénéficié de son encadrement.
Conformément à sa philosophie et sa rigueur, il avait complétement tourné le dos à la vie. Outre l'Islam et la voie du mouridisme, on ne lui connaissait aucun centre d'intérêt.D'ailleurs, il a sorti avant son rappel à Dieu en 1995, un ouvrage majeur "KHOURATOUL AYNI" dans lequel il a présentait beaucoup de concepts divins utiles à la vie du musulman. Dans cette oeuvre, il a balisé en long et en large le chemin menant vers la clémence et la misericorde...

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1er khalif de MAME THIERNO BIRAHIM
04/10/2008 08:23
Cheikh Mouhamadou Awa Balla MBACKE, le Premier khalife C’est ainsi, qu’a sa disparition en 1943(jeudi 24ème jour de chacbân de l’an BASSESACHOUN), son fils aîné Cheikh Mouhammadou Awa Balla MBACKE reprit le flambeau. Il s’est employé à améliorer les conditions de vie des populations. Par exemple, en 1949, il a obtenu de l’administration coloniale l’installation d’un forage qui permit d’assurer un approvisionnement correct en eau potable de la localité. Pour honorer la mémoire de son valeureux père, Cheikh Mouhamadou Awa Balla MBACKE réhabilita sa demeure et donna un éclat particulier à MAQAMA IBRAHIMA, l’endroit où Mame Thierno faisait ses retraites spirituelles. Ensuite il fit construire BAÏTYL MAHMOUR, le magnifique mausolée où les fidèles se pressent avec ferveur pour rendre hommage au saint homme et demander des grâces à Dieu, baraka. sama sergne yalla na yalla dolli leram
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mame cheikh ibra fall
04/10/2008 09:21
 Le plus en vue dans l'organisation mouride, c'est certainement Cheickh Ibrahima Fall. Descendant de la grande dynastie des anciens 'damels 'du Cayor(roi du Sénégal des royaumes). Préposé à l'organisation pratique et aux travaux les plus difficiles(défrichage et culture des champs, collecte du bois de chauffe, construction des concessions, transport des récoltes, etc.)Le fondateur de la branche des 'baye Fall ', une des principales composantes du mouridisme, s'est donné corps et âme au service de celui qui fut son seul et unique maître.

L'union entre Cheickh Ibra Fall et Khadimou Rassoul aurait été scellé loin des yeux, des coeurs et des esprits. Après avoir fait ses humanités dans son village natal(Ndiaby). Il devint un érudit de l'Islam passait ses journées sous un lourd tamarinier situé dans la forêt du cayor. Ce lieu de recueillement, le saint homme en interdisait l'accès au-delà du couché du soleil parce que disait- il : ' ce lieu fréquenté par des esprits maléfiques' Son adoration pour DIEU et sa retraite volontaire loin des hommes et des choses mondaines, avaient valu à Cheickh Ibra d'être considéré comme sujet à des troubles mentaux. Aussi proposait-on à son père de l'éloigner d'autant plus que le jeune Ibrahima Fall, était doté d'une telle puissance physique qu'on craignait toujours le pire.

Par la suite Cheickh Ibra Fall s'en alla un jour à la recherche de celui qui devait être plus tard son maître. De nombreuses péripéties ont marqué cette longue recherche, jusqu'au jour ou la rencontre eu lieu. Les chercheurs et autres conférenciers notent d'ailleurs beaucoup de similitudes avec le jour ou Seydina Omar Ben Kateb venait acte d'allégeance auprès du Prophète Mohamed(pst)comme 40e disciple. Ce jour là à Mbacké Bari, Khadimou Rassoul aussi était en était encore à ses 39 talibés et Cheickh Ibra Fall était le 40e.
Par son action et son enseignement, les Baye Fall sont devenus les bras utiles du Mouridisme. A la disparition de Serigne Touba en 1927, Cheickh Ibra a étonné tous ceux qui attendaient de sa part des scènes d'hystérie. C'est plutôt avec beaucoup de philosophie que et de pondération que Cheickh Ibra accueilli la nouvelle. Aujourd'hui c'est son petit fils Serigne Moudou Aminta Fall, qui occupe le khalifat, après les passages très remarqués de Serigne Moustapha Fall(1930-50), Serigne Mor Talla Fall(1950-54), Serigne Abdoulaye Fall Ndar, Chérif Assane Fall et Serigne Abdou Sakor. Cheickh Ibra compte de nombreux enfants dont l'aîné Serigne Falilou Fall, mort durant la première guerre mondiale où il s'était engagé sur instruction de Khadimou Rassoul.

Après avoir plusieurs fois refusé de prendre son autonomie , Cheickh Ibra Fall finit par s'installer à Touba Fall et consacrait plus tard de nombreux autres Cheickh. Il fur rappelé à DIEU le 9 juin 1930 à l'âge de 72 ans, après avoir aidé à asseoir le khalifat de Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, fils aîné de Serigne Touba.
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