Dans un rayon de 40 Km autour de Darou Mouhty, Mame Thierno a, par la suite fondé d’autres villages comme :
Darou Marnane où il installa son fils Cheikh Awa Balla dont l’actuel khalife est El Hadji Mame Thierno MBACKE
Thincoly où il installa Cheikh Ousmane MBACKE auquel succéda son fils Mouhamadou Awa Balla plus connu sous le nom de Modou Kara Noreyni.
Kosso où son fils Cheikh Mouhamadou MBACKE dispensait un enseignement réputé. A sa suite, Mame Mor son fils prit la relève.
Yabal où se trouvait son aîné et premier khalife Serigne Mouhamadou Awa Balla MBCKE, dont la relève fut prise par son fils Serigne Kosso Ganâr.
Ces villages historiques fondés par Mame Thierno ont à leur tour essaimé pour donner naissance à d’autres localités qui, elles aussi, ont acquis un grand renom. Citons :
Darou Wahab fondé par Cheikh Awa Balla qui y installa Sokhna Maïmouna MBACKE, fille de Khadimou Rassoul.
Arafat fondé par Cheikh Mouhamadou Habib MBACKE et légué à Serigne Moustapha Maï MBACKE
Darou Rahmane, Madina et Sarsara, fondés par Serigne Mouhamadou Awa Balla MBACKE, le premier Khalife de Mame Thierno.
Mame Thierno et ses descendants n’ont fondé ces villages que pour démultiplier les enseignements de Serigne Touba. Il s’agissait de porter le plus loin possible, à travers le pays, l’amour du travail et la soumission complète à Dieu le Tout Puissant.
Cheikh Ahmadou Bamba avait dit à Mame Thierno : " La miséricorde de Dieu envers les créatures est dans l’agriculture. " Alors, Mame Thierno fut un grand agriculteur. Il dirigeait lui même les travaux dans les champs. Mais rappelons que les importants tonnages qu’il récoltait, étaient tenus à la disposition de Khadimou Rassoul ou employés à soulager les souffrances des démunis.
La soumission à Dieu de Mame Thierno était telle qu’il faisait cesser toute activité à l’approche du moment de la prière. Le rythme de la vie dans les daaras de Mame Thierno, partagée entre le travail et les dévotions était si soutenu que certains souffraient des rigueurs des conditions de vie et de labeur au point de montrer peu d’empressement à l’exécution de leurs devoirs religieux. Alors, à tout le monde, Mame Thierno disait fermement : " Que celui qui en est capable pratique à la fois la dévotion et le travail, sinon qu’il s’en tienne à la dévotion " Quel est cet emploi du temps si draconien ?
Ecoutons le témoignage de Serigne Pathé SALL, l’un de ses disciples : " A la tombée de la nuit nous chantions les khassaïdes de panégyrique et de remerciement et nous nous reposions au milieu de la nuit. L’aube ne se pointait jamais sans que nous ne nous trouvions déjà en route pour les champs. En outre Cheikh Ibrahima Faty nous imposait la lecture du Coran tous les jours. "
Nulle place donc pour le divertissement ou les futilités dans la vie de Mame Cheikh Ibra Faty et de ses disciples. Il a vécu, à l’image de son maître, une vie exemplaire à tout point de vue. Nous ne doutons pas un seul instant que cette âme, entièrement dévolue au triomphe de l’Islam, est au rang des saints qui participeront à l’accueil et à l’installation au Paradis des bienheureux dont Khadimou Rassoul a généreusement racheté les péchés. Nous n’en voulons pour preuve que les nombreuses correspondances que Cheikh Ahmadou Bamba lui a envoyées pour lui témoigner sa satisfaction. Nous retiendrons l’une d’elles qui dit : " Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux.
Dès que ton regard se posera sur ces mots, sois persuadé que leur auteur est pleinement satisfait de toi, d’une satisfaction que rien ne pourra plus gâcher. De même, l’auteur a sollicité auprès de Dieu le Tout Puissant desfaveurs que tes semblables t’envieront. Réjouis-toi alors, et ne doute point que tu obtiendras ces faveurs de Ton Seigneur par mon intermédiaire. Dieu est le garant de mes propos. " Que peut-on demander de plus lorsqu’on reçoit une telle assurance de l’incomparable Khadimou Rassoul ? On peut dire que ces grâces que Dieu lui a octroyées par l’entremise de Serigne Touba se sont étendues à ses successeurs qui se sont tous montrés à la hauteur de l’héritage spirituel qu’il a laissé.

JE SUIS AVEC MON AMI CHEIKH MOURTADA MBACKE